2025 : Pourquoi les résolutions, personnelles ou professionnelles, sont-elles si fascinantes ?

Il y a quelque chose d’universel dans le mois de janvier. Une énergie particulière, presque palpable. Les fêtes viennent de s’achever, et avec elles, un mélange de nostalgie et d’excitation pour ce qui vient. On se retrouve à imaginer ce que pourrait être l’année qui commence. Peut-être mieux, peut-être différente. Et, presque instinctivement, on fait des listes.

Faire plus de sport. Passer plus de temps avec sa famille. Manger sainement. Laisser plus de place aux conversations. Les résolutions, qu’elles soient personnelles ou professionnelles, nous poussent à nous projeter vers un idéal. Mais d’où vient ce rituel, et pourquoi est-il si profondément ancré dans nos sociétés ?

‍

Les résolutions : Une vieille histoire

Les premières traces des résolutions remontent à l’Antiquité. Les Babyloniens, il y a 4 000 ans, faisaient des promesses à leurs dieux en début d’année agricole. Ces engagements, souvent liés à leurs récoltes, étaient vus comme un moyen de s’attirer les faveurs divines. Plus tard, les Romains ont institutionnalisé ce rituel à travers le culte de Janus, le dieu des commencements et des transitions, dont le mois de janvier porte le nom. C’était un moment de bilan : on réfléchissait à l’année passée et on formulait des vœux pour celle à venir.

Ce besoin de recommencer, de réinitialiser, semble donc profondément humain. Mais à l’heure moderne, il prend une forme différente. Les résolutions ne sont plus seulement tournées vers l’extérieur (les dieux ou la nature), mais vers nous-mêmes et notre capacité à changer.

‍

Pourquoi tant de résolutions échouent-elles ?

Les statistiques sur les résolutions sont implacables. Selon une étude menée par l’Université de Scranton, aux États-Unis, seulement 8 % des résolutions sont tenues à la fin de l’année. La majorité échoue dès février. Mais pourquoi ?

1. Des objectifs trop vagues : “Être en meilleure santé” ou “Améliorer la communication” sont des intentions louables, mais elles manquent de clarté. Sans plan d’action concret, ces résolutions deviennent rapidement des idées abstraites.

2. Un manque de patience : Le changement prend du temps. Pourtant, dans une société tournée vers l’immédiateté, attendre des résultats devient frustrant.

3. La pression sociale : Parfois, les résolutions ne reflètent pas nos véritables besoins, mais une envie de correspondre à des attentes extérieures.

Pour les entreprises, les dynamiques sont similaires. Lorsqu’une organisation annonce “Cette année, nous mettons l’humain au centre”, cela peut rapidement se heurter à la réalité du quotidien si les moyens et les actions ne suivent pas.

‍

Les résolutions dans le contexte professionnel

Au sein des entreprises, janvier est souvent marqué par un mélange d’espoir et de pragmatisme. On définit des objectifs annuels, on réunit les équipes pour des séminaires ou des kick-offs. Mais combien de ces initiatives sont réellement alignées avec les besoins des collaborateurs ?

Les attentes des salariés ont évolué. Selon une enquête réalisée par Deloitte, 70 % des collaborateurs souhaitent que leur entreprise prenne davantage en compte leur bien-être mental. En 2025, la santé mentale, l’équilibre travail-vie personnelle et la reconnaissance figurent en tête des priorités RH.

Mais comment transformer ces attentes en actions concrètes ? La réponse réside peut-être dans la manière dont les entreprises abordent leurs “résolutions”.

‍

Comment faire durer les résolutions ?

Que ce soit pour un individu ou une organisation, certaines stratégies peuvent augmenter les chances de succès :

• Définir des intentions claires et mesurables : Remplacer “Nous allons améliorer la QVT” par “Nous organiserons une session mensuelle dédiée à la gestion du stress”.
• Créer des rituels : Les habitudes se construisent avec des actions régulières, pas avec des annonces ponctuelles.
• Célébrer les petites victoires : Chaque pas compte. Reconnaître les progrès, même modestes, renforce la motivation.
• Écouter : Les besoins réels des collaborateurs ne sont pas toujours ceux que l’on imagine.

‍

Le parallèle entre résolutions personnelles et professionnelles

Les résolutions individuelles et collectives se rejoignent sur un point essentiel : elles naissent d’un désir de mieux-être. Mais elles réussissent lorsque ce désir s’accompagne d’un plan réfléchi. Une personne qui veut “se remettre au sport” devra trouver une activité qui lui plaît, un horaire adapté, et surtout, être indulgente avec elle-même. De même, une entreprise qui veut “favoriser la cohésion” devra tester, ajuster, et accepter que le chemin soit parfois sinueux.

‍

2025 : Une année d’équilibre à construire

Cette année commence, comme toutes les autres, avec ses promesses. Mais elle est aussi marquée par un contexte unique. Les collaborateurs ne cherchent plus des entreprises parfaites. Ils veulent des entreprises humaines, qui écoutent, expérimentent, et progressent. Peut-être que la meilleure résolution, pour une organisation, serait simplement celle-ci : “Avançons ensemble, à notre rythme.”